Au Sénégal, on parle beaucoup d’agriculture, d’entrepreneuriat, de jeunesse mais un mot revient de plus en plus souvent, parfois discrètement, parfois avec enthousiasme : le numérique. Derrière ce mot se cachent des transformations profondes dans notre façon de travailler, de communiquer, d’apprendre et même de rêver.
Une révolution qui ne fait que commencer
Depuis quelques années, le numérique s’infiltre partout. Dans les écoles, où les enseignants découvrent les outils d’apprentissage en ligne. Dans les entreprises, où la gestion, la communication et la relation client passent peu à peu au digital. Même dans les petits commerces, on voit des gérants utiliser WhatsApp pour recevoir des commandes, ou Excel pour suivre les ventes.
Mais cette révolution ne s’arrête pas à Dakar. Elle touche aussi Kaolack, Thiès, Saint-Louis, Ziguinchor… Elle touche Touba, là où des jeunes autodidactes créent des solutions technologiques adaptées à nos réalités.
Des opportunités pour toutes et tous
Le numérique, c’est avant tout une chance. Une chance pour les jeunes de se former autrement, en ligne, parfois gratuitement. Une chance pour les femmes entrepreneures de toucher des clients au-delà de leur quartier. Une chance pour les artisans de faire connaître leurs créations grâce aux réseaux sociaux. Une chance aussi pour les PME, qui peuvent automatiser certaines tâches et gagner en efficacité, avec peu de moyens.
Prenons un exemple concret : une entreprise sénégalaise qui vend des vêtements. Grâce au numérique, elle peut :
- Créer un compte Instagram ou une boutique en ligne.
- Utiliser un outil simple pour suivre ses commandes.
- Envoyer des messages automatiques à ses clients via WhatsApp Business.
- Apprendre à faire du marketing digital sans bouger de chez elle.
Tout ça est possible aujourd’hui, et ça ne demande pas toujours un gros budget.
Mais aussi des défis
Évidemment, tout n’est pas rose. Il y a encore de nombreux obstacles : la qualité de la connexion Internet, le coût des équipements, le manque de formation dans certaines zones, ou encore la méfiance de certains face aux outils numériques. Et pourtant, ces défis sont surmontables. Avec un peu d’accompagnement, beaucoup d’ingéniosité et un bon sens de l’adaptation (ce que les Sénégalais ont en abondance), le numérique peut vraiment devenir un levier de développement pour tous.
Le rôle des acteurs locaux comme Jangaan Tech
C’est dans ce contexte que des startups locales comme Jangaan Tech ont un rôle à jouer. Basée à Touba, cette startup spécialisée dans l’automatisation IA, la formation et les services numériques accompagne les entreprises sénégalaises à mieux exploiter les outils digitaux. Elle forme les jeunes, crée des solutions simples et efficaces, et vulgarise des concepts technologiques souvent trop complexes.
Parce qu’on le sait : pour que la transformation numérique fonctionne vraiment, il faut qu’elle parle wolof quand il le faut, qu’elle comprenne les réalités du terrain, et qu’elle réponde à de vrais besoins.
Le numérique, une affaire de vision
En fin de compte, le numérique n’est pas seulement une question de technologie. C’est une question de vision. Sommes-nous prêts à voir plus grand, à penser autrement, à imaginer un avenir où un agriculteur à Diourbel peut suivre la météo sur son téléphone ? Où une étudiante à Louga peut apprendre l’intelligence artificielle depuis sa chambre ? C’est possible. Et cela commence aujourd’hui, pas demain.